Le Village palafitte de la Baie de Châtillon - Chindrieux

Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, la station de Châtillon a fait l’objet de « pêches aux antiquités lacustres » au cours desquelles a été recueilli un matériel aussi riche que varié. Les premières investigations en plongée débutent dans les années 1960. La topographie des pieux est partiellement levée et un premier essai de sondage montre la présence de couches conservées. En 1986, des carottages suivis en 1990 d’un sondage restreint confirment la présence de niveaux anthropiques d’une épaisseur pouvant atteindre 70 cm. Leur extension et leur stratigraphie sont précisées durant les campagnes de 2006 à 2009. La poursuite de la topographie des pieux, bien que ne couvrant encore qu’une partie du site montre une organisation dense et orthogonale de bâtiments séparés par des ruelles étroites.

Particularités & points forts
Le mobilier archéologique est remarquablement abondant et de qualité avec en particulier des céramiques très décorées où se combinent peinture, gravures et motifs en creux. Certains objets peuvent être rapportés à la sphère du cultuel comme de petits figurines modelée en terre. Le site s’inscrit dans une organisation du territoire, les fonctions de production et de stockage étant déportées sur l’autre rive du lac, sur la station de Conjux 1. Un point remarquable est, comme pour plusieurs sites du lac du Bourget, la perduration de l’occupation plusieurs décennies après l’abandon des autres rivages lacustres alpins.